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الأحد، 8 أبريل 2012

Tafilalt : Sijilmassa et les ksours (3)

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Tafilalt : Sijilmassa et les ksours (3)


Ksar Oulad Aïcha
Les ‘Alaouites, originaires de Tafilalt, y attacheront une attention particulière. Beaucoup d’entre eux sont nés au Tafilalt, un certain nombre y étaient gouverneurs. D’où la floraison des ksours sultaniens. Construits entre la fin du XVIIème et la fin du XIXème, les meilleurs exemples de ces ksours typiques sont ksar Dar al Beida (1787), ksar Abbar Al Makhzen (1830), ksar Oulad ‘Abdelhlim (1847) et ksar Al Fida (1854).
L’entrée du ksar sultanien de Tafilalt, une porte en chicane (coudée) faisant aussi état de tour d’angle de l’enceinte, donne sur le Grand Mechouer (grande place d’audience), où la porte monumentale richement décorée en terre ou en stuc et flanquée de deux tours s’impose avec majesté. Coudée également, elle donne, comme au ksar populaire, sur la Mosquée et le puit et mène au petit Mechouer au centre duquel s’ouvre la porte décorée de Dar Lakbira. C’est la grande maison par le sens et par son architecture. C’est le lieu du pouvoir et la demeure du gouverneur, souvent un prince.
Dar Lakbira s’articule autour d’un certain nombre de cours, dont chacune a une fonction déterminée, allant du public à l’intime. Un Riad surplombé par un Menzah (Belvédère, Pavillon) fut une sorte de jardin exotique irrigué par un système séculaire au Maroc dont les régions de Tafilalt, de Draa, de Dadès et de Marrakech, entre autres, perpétuent la tradition.
es zaouïas, lieux d’enseignement religieux traditionnels et fiefs de <<sectes>> soufies, font également la célébrité de Tafilalt. Depuis le Moyen Âge, Sijilmassa-Tafilalt est un grand centre religieux. Le chérifisme au Maroc a donné des milliers de saints et marabouts dont la Baraka guérie les malades, chasse le mal, crée des merveilles. La zaouïa, à la différence de marabouts est un lieu de culte où l’on fait la prière, on enseigne le Coran et les sciences religieuses et où l’on a souvent une riche bibliothèque. Au Tafilalt, ces zaouïas se comptent par dizaines dont une bonne partie sont encore actives comme elle l’étaient depuis des siècles. Certaines d’entre elles conservent encore leurs bibliothèques très riches en manuscrits. Les plus célèbres sont la zaouïa Sidi Al Ghazi, zaouïa ‘Ali Al Hafiane (Al Hafiania), zaouïa Al Mate, zaouïa Sidi ‘Ali Bouzina, zaouïa Taghenjaout et autres.
Pour préserver ce patrimoine et le revaloriser, un centre spécialisé a été crée par le Ministère de la Culture en 1990. Siégeant à Rissani, au coeur du Tafilalt, le Centre d’Etudes et de Recherches ‘Alaouites (CERA) a pour tâche l’étude de l’histoire et du patrimoine architectural du Maroc sous le règne de la Dynastie ‘Alaouite, avec une attention particulière au patrimoine du Tafilalt depuis la préhistoire à nos jours.
Le CERA tient des fiches d’inventaire, réalise des études historiques et techniques, élabore des projets de restauration, gère une bibliothèque spécialisée et un musée archéologique des trouvailles du site de Sijilmassa. Il organise des expositions, des séminaires, conférences, colloques, dont le plus important est l’Université My ‘Ali Cherif organisée chaque année et dont les actes sont toujours publiés à temps et qui en est à sa onzième session (2-3 Octobre 2003).

Kasbah Azzayani (XVIII)
Plus importants aussi, sont les travaux de restauration et de réhabilitation que le Ministère de la Culture et d’autres intervenants tiennent dans a région. Les opérations menées à ce jour ont concerné aussi bien des ksours sultaniens que des ksours populaires. La plus importante entreprise est la restauration du ksar Al Fida qui abritera,dès la fin 2003, le Musée archéologique et ethnographique de Sijilmassa-Tafilalt.
Le CERA est ouvert à la coopération et collabore souvent à des activités articulées autour de l’histoire moderne et contemporaine, autour du patrimoine, de la culture et du développement. Pour le CERA, la culture est extrêmement liée au développement et le développement est intimement attaché à la culture, ou comme disait Jack LANG, Ministre de la Culture de l’ère Mitterrand, «culture et économie, même combat».
En l’attente du lancement très proche de son site Web, voici l’adresse électronique du CERA pour tout intéressé par ses activités et son champ d’action alaouit_patrimoine@yahoo.fr

Une opération de restauration (2002).
(Ksar Al-Fida : 1854. Rissani)
1 ère partie                                      2ème partie
Par : Aboulkacem CHEBRI, archéologue, RISSANI
E-mail : marocarcheo@yahoo.fr
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Tafilalt : Sijilmassa et les ksours (2)

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Tafilalt : Sijilmassa et les ksours (2)

Les ksours, héritage de Sijilmassa
De l’agonie de Sijilmassa accompagnée par le déclin du monde musulman et de la chute des routes caravanières au profit des routes maritimes, est naît l’habitat des ksours au Tafilalt. Ksar Tabu‘samt et ksar Abù ‘Am à Rissani hériteront du commerce et de la gloire de Sijilmassa.
Le ksar est un habitat fermé ceint d’une muraille à tours, à l’image des médinas marocaines. L’accès ne se fait que par une porte et une seule. De 100m, peu ou prou, en long et en large, un ksar est habité par une dizaine de familles qui appartiennent, de règle, à la même tribu. Ce n’est pas le cas des kasbahs qui reviennent le plus souvent à une seule famille ou à un notable ou haut cadre du makhzen.

Ksar Oulad Abdelhlim 1847
Les ksours de Tafilalt, à l’instar de l’habitat du Sud et du Sud-Est Marocains, ce sont des masses architecturales en terre. C’est le Tabia, c’est-à-dire du pisé. La pierre n’est utilisée que pour les fondations et peu au-dessus du sol pour question de protection contre les eaux pluviales et les inondations. Rien n’est fortuit dans ce «micro urbanisme». L’occupation de l’espace aussi bien public que privé est ingénieuse. L’organisation de l’espace interne des demeures invite à sortir les armes de l’architecture, de l’archéologie, de la sociologie-ethonologie, de l’histoire, de la sémiologie, de la linguistique et autres sciences pour la comprendre.
Deux types de ksours redorent le blason de l’oasis de Tafilalt. Les ksours communs ou populaires et les ksours makhzaniens ou sultaniens. Cependant, certains ksours dits populaires ont été fondés par le Sultan ‘alaouite Moulay Isma‘il (1672-1727), celui qui a eu une grande «amitié orageuse» avec Louis XIV. Sa progéniture se comptait par centaines, c’est ce qui explique ce fait certainement. My Isma‘il et ses fils et son petit-fils le Sultan Sidi Mohamed ben ‘Abdallah (1757-1790) avaient construit des ksours populaires tels que Labterni, Oulad Youssef, Mezguida, My ‘Abdallah Addaqaq, Chqarna, Mansouria, Grinfoud, kasabh Lahdeb, Azzayani, My Al Mousta‘ine, ksar ‘Amara, Oulad ‘Aïcha, Oulad Rehhou et autres ksours et kasbahs.

Ksar Manouga (les Tanneries)
Les ksours sultaniens sont l’oeuvre des Sultans ‘alaouites, dynastie régnante aujourd’hui et ce depuis l’an 1631. Les chorfas (chérifs) ‘alaouites, descendants du prophète Mohamed, sont venus au Maroc, au Tafilalt, au cours du XIII s. Moulay Al Hassan Addakhil (l’arrivant) de Yanbù‘ en Arabie est venu sur invitation des Filali et a vécu ainsi que ses descendants en tant qu’Imam, un chérif à la baraka que les habitants estimaient nécessaire pour maintenir leur récolte de dattier. Moulay ‘Ali Cherif, second petit-fils de My Al Hassan, avait refusé l’émirat à plusieurs reprises, préférant les études religieuses, la guerre sainte et le commerce au pouvoir politique. Il fut rappelé par l’Andalousie pour y gouverner, mais il a décliné l’offre. C’est le grand saint de Rissani et du Maroc d’aujourd’hui, il est le plus vénéré des chorfas ‘alaouites.
L’anarchie des débuts du XVII ème s. mènera Moulay Cherif à l’idée de réunifier le pays et c’est au Tafilalt qu’il sera proclamé (1631-1640), donnant ainsi naissance, avec toutes les difficultés du commencement, au pouvoir de la Dynastie ‘Alaouite au Maroc dont S. M. Mohamed VI est le 23 ème Roi.
1 ère partie                                      3 ème partie
Par : Aboulkacem CHEBRI, archéologue, RISSANI
E-mail : marocarcheo@yahoo.fr
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